Bregille, terrain de jeu grandeur nature

Des sept collines bisontines, Bregille est sans doute la plus prisée des vététistes. Et pour cause : on y retrouve un véritable concentré de la discipline. Singles techniques, descentes joueuses, fortifications, vues dégagées… un terrain de jeu idéal, que nous découvrons lors d’une balade courte mais très variée.

Aux premières lueurs du jour, nous démarrons au Grand Désert, juste derrière le fort de Bregille. La lumière rasante du matin souligne chaque détail des paysages automnaux qui s’offrent à nous : nous nous élançons le long des contreforts de l’édifice militaire, avant de rouler dans ses fossés. Nous débouchons alors devant la bâtisse du XIXe siècle, mais c’est bien la vue qui nous arrête net. Dominant la Citadelle en face, le fort surplombe également le centre-ville et laisse entrevoir les collines de Chaudanne et Rosemont.

Descentes techniques et sentiers joueurs

À la première descente, la prudence est de mise. Racines, pierres et feuilles rendent le terrain glissant par temps humide – comme souvent sur l’ensemble du parcours. En obliquant à droite, nous serpentons sur la route, puis sur un chemin qui contourne la colline, à la lisière de la ville. Montées et descentes boisées s’enchaînent, avant un sentier ludique qui nous mène au point de vue des Fours à Chaux, donnant sur le Doubs et le château de Montfaucon.

Entre bois et grotte discrète

La balade se poursuit par une boucle dans le bois de Chalezeule, qui nous conduit à proximité du fort Benoît, autre construction stratégique des fortifications bisontines. Nous profitons de ce passage roulant à travers la forêt avant de retourner au second point de vue : il nous faut ensuite remonter un sentier sur le flanc du mont de Bregille. Environ 600 mètres plus loin, les plus curieux bifurqueront sur la gauche pour découvrir la grotte du Renard, dont l’entrée évoque un trou de serrure taillé dans la roche.

Un final tout en relances

Deux descentes s’enchaînent ensuite sur un single sinueux, qui débouche sur une petite route. Il nous faut alors la remonter pour aboutir à l’autre extrémité du Grand Désert. Mais avant de conclure et de rejoindre notre point de départ, deux dernières bosses forestières viennent corser le final.

Exigeante par endroits, cette boucle n’est jamais monotone : un tour de chauffe qui donne surtout envie de revenir explorer les nombreuses variantes de la colline de Bregille.

Photos Ludovic Godard