Créateur et designer horloger, Alexandre Voirin signe avec Carlingue, une jeune marque audacieuse entre esthétique militaire et tradition horlogère.
Enfant, il découpait des rouages en carton et jouait avec les mécanismes de ses parents horlogers. Diplômé en architecture intérieure, il devient ensuite designer produit, travaille dans le flaconnage, le meuble, puis entre, inévitablement, dans l’univers horloger. Il collabore notamment avec Alain Silberstein, puis rejoint Longines, au sein du Swatch Group, où il dirige la création et le design de la marque. C’est là qu’il repère un modèle ancien et s’en inspire pour créer une pièce primée au Grand prix d’horlogerie de Genève. L’expérience réveille en lui une intuition : celle d’un design horloger audacieux, d’inspiration vintage.
Un design à l’ADN tatoué
Née en 2024, sa marque Carlingue rend hommage à une époque – des années 30 aux années 60 – où le design militaire et l’aviation guidaient les formes. Chaque pièce est pensée comme un objet à vivre, aussi robuste qu’expressif. « Ce qui me touche, c’est le détail oublié, la ligne fonctionnelle, le cadran qui a du sens. » Le nom Carlingue évoque à la fois l’aviation, la mécanique et l’ossature qui soutient l’ensemble. Un clin d’œil aux inspirations croisées avec le tatouage old school, ancré dans les mêmes décennies, les mêmes corps : ceux des soldats, des marins. « À l’époque, les tatouages se faisaient entre frères d’armes et étaient porteurs de superstition, de loyauté, de mémoire. Ça m’a beaucoup parlé. »
Besançon pour terrain d’envol
Hommage aux montres d’infanterie (Military Heritage), de pilote (Aviation Heritage) ou de plongée (Diver Heritage), chaque collection affiche des caractéristiques inspirées des pièces d’époque – bracelets en toile canevas doublée cuir, boîtiers en bronze, etc. Tous les modèles sont dessinés à Besançon, développés techniquement en Suisse et dotés d’un mouvement automatique Miyota. Pour Alexandre, revenir à Besançon était une évidence. Il y participe à des salons comme l’International Tattoo Show ou les 24 h du Temps, collabore avec des tatoueurs et des tatoueuses, crée des pièces pour les joueuses de l’ESBF… Une manière de relier sa marque à l’histoire horlogère locale.











